Le nouveau parcours des collections d’art et d’histoire est structuré en deux périodes chronologiques (section 1200-1800 ; section 1800-1945) et occupe tout le premier étage du musée Saint-Léger. Il est accompagné d’un nouveau guide des collections, édité par Liénart, et de nouveaux outils numériques permettant d’appréhender les collections d’arts graphiques sous un angle nouveau.
La première section consacrée aux œuvres et objets datés entre le XIIIe et le XVIIIe siècles donne l’occasion de redécouvrir nombres de pièces sorties des réserves, à commencer par un bel ensemble de sculptures médiévales provenant du territoire soissonnais. La seconde section, forte de chefs-d’œuvre datés des XIX-XXe siècles, permet quant à elle d’exposer pour la première fois depuis près d’un siècle un superbe ensemble de bustes et de sculptures en pied donnés à la Ville par les meilleurs ciseaux de la région – Hiolin et Doublemard.
De manière plus générale, ce nouveau parcours accorde une place plus centrale aux artistes originaires du territoire et aux œuvres issues du Soissonnais mais aussi aux thèmes et enjeux qui caractérisent cette région à l’histoire contrastée. A leur articulation se trouvent plusieurs œuvres évoquant l’apport de l’Ecole de dessin de Soissons à la formation des artistes locaux et des collections muséales. Fondée en 1782 et dirigée par Jean-Louis-Joseph Hoyer, peintre d’origine suisse sensible à l’étude d’après le motif, et ses disciples (Laurendeau), cette école a permis à de jeunes talents de suivre un premier enseignement artistique avant de poursuivre leur carrière à Paris ou à l’étranger.
Avec l’objectif de faire (re)vivre autrement les mythes et les croyances qui ont dominé le Soissonnais, ce nouveau parcours offre une place de choix aux saints martyrs (Crépin et Crépinien, Sébastien), aux rois légendaires (Clovis, Clotaire) ainsi qu’aux acteurs fondamentaux de l’histoire contemporaine de Soissons (de Charles Périn à Monseigneur
Péchenard). Aux côtés de témoignages artistiques et artisanaux de l’héritage des puissantes abbayes locales (Saint-Médard, Saint-Jean-des-Vignes ou Notre-Dame) apparaissent aussi des corpus d’objets ou de tableaux témoignant des savoir-faire développés sur le territoire (faïenceries de Sinceny, orfèvrerie de Soissons, sylviculture en forêt de Retz ou production de mobilier de prestige par les ateliers de Paul Waendendries). Ces nombreux artefacts sont mis en rapport avec des pièces emblématiques provenant du trésor de la cathédrale de Soissons (citons le fameux plan-reliquaire de Soissons), le musée du Louvre ou le musée d’Orsay.
Autour de ces corpus retrouvés et réinterprétés, les cimaises de ces nouvelles salles abordent des thèmes plus larges et universels, liés à la fortune des grands mythes et récits historiques, au quotidien mis en peinture, au monde animalier et au paysage. Pour ce faire, une large sélection d’œuvres sorties des réserves ainsi que d’importantes restaurations ont été effectuées.
CONFÉRENCES/RENCONTRES
Sur inscription au 03.23.59.91.20