Musée de l’Arsenal, Saint-Jean-des-Vignes
Prolongation jusqu’au 10 novembre
Né en 1943 à Montpellier, François Rouan vit et travaille à Laversine, à quelques kilomètres de Senlis (Oise).
Associé dès les débuts de sa carrière dans les années 1960 au mouvement Supports/Surfaces, sans pour autant y être officiellement affilié, François Rouan (qui se définit comme un artiste « en porte-à-faux par rapport aux artistes de sa génération ») a mené une trajectoire singulière, déconstruisant la structure traditionnelle du tableau pour ouvrir de nouvelles pistes dans le champ de la peinture contemporaine. Suite à ses recherches sur les collages, il aboutit en 1965 à ses premiers tressages et élargit sa pratique à partir de 1980 à d’autres médiums, photographiques et filmiques.
L’exposition qu’il propose au sein de l’Arsenal sera consacrée aux travaux moins connus de François Rouan. Dans les volumes imposants de ce musée, qui a accueilli plusieurs représentants emblématiques de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle – dont certains figurent parmi les héritiers ou les fondateurs du mouvement Supports/Surfaces (Claude Viallat, Jean-Pierre Pincemin, Jean-Michel Meurice) – les « tressages » peints ou dessinés, les photographies et les œuvres aux techniques mixtes dialogueront avec une installation inédite imaginée autour de Gérard de Nerval.
Mêlant des travaux inédits ou peu exposés à un ensemble d’œuvres retraçant cinquante ans de « tressages », cette exposition naît d’échanges féconds entre l’artiste, les commissaires (Christophe Brouard et Pascal Neveux), et trouve un hors-d’œuvre au sein de la Cité internationale de la langue française (Villers-Cotterêts), située à quelques kilomètres de Soissons. Articulée en trois temps – paysages, « souviens-toi », Orphée et Eurydice – elle sera accompagné d’un catalogue dans lequel figureront à la fois les œuvres exposées mais aussi le tressage textuel opéré par l’artiste entre le texte de Gérard de Nerval, des lettres d’amour et des récits personnels.
Exposition organisée en partenariat avec le Frac Picardie (Amiens) et la Cité internationale de la langue française (Villers-Cotterêts)