Au Moyen-Âge, le site relevait d’un fief[1] comprenant une grande maison appelée « Lhôtel de Pomiers », des terres cultivables, des vignes, ainsi que des bois et des prés.
En 1344, un prieuré[2] dit des Blancs-Manteaux y fut fondé.
Les comtes de Soissons participaient régulièrement aux messes données dans la chapelle du lieu.
Au début du 17ème siècle, le prieuré passa aux mains des religieux de la Congrégation de Saint-Maur. A cette époque, la propriété était composée d’un hôtel reconstruit, d’un bâtiment de ferme, d’écuries, de bergeries et d’étables, de 4 jardins, le tout entouré de murailles, avec environ 89 arpents[3] de vignes et 6 arpents de bois / prés.
Le site fut ensuite vendu comme bien national en 1791, et acquis par un conseiller du roi, Nicolas Calais, seigneur de Rochemont.
Son petit-fils, Nicolas-Marie Quinette, conseiller d’Etat, nommé baron de Rochemont sous l’Empire, hérita du domaine par sa mère, Marie-Henriette Calais, et fit construire une nouvelle ferme, ainsi qu’un château. Le château de Rochemont fut bâti en pierre dans un style néoclassique.
Nicolas-Marie Quinette (1762-1821) notaire à Soissons, eut une carrière politique importante au 19ème siècle : député, pair de France, ministre de l’Intérieur, préfet de la Somme, etc.
Il partageait son temps entre son hôtel particulier à Paris et sa propriété confortable de Pommiers.
Ses descendants héritèrent successivement du domaine, dont son fils, le baron Théodore-Martin Quinette, maire de Soissons de 1831 à 1847 puis conseiller d’Etat ; son petit-fils, le baron Emile Théodore Quinette, ingénieur des ponts et chaussées, impliqué dans d’importants travaux au port du Havre ; et son arrière-petite-fille Jehanne Quinette de Rochemont épouse Du Boys.
Aujourd’hui, il ne reste plus que le mur qui délimitait le terrain du château.
Image :
© Archives départementales de l’Aisne, FRAD002 _8Fi_01169
Sources :
Archives départementales de l’Aisne
Bibliothèque nationale de France
Bulletins de la Société historique de Soissons
[1] Domaine seigneurial.
[2] Monastère.
[3] Ancienne mesure de surface.