Wolber

Wolber est une ancienne usine de production de pneus de vélo, située rue de Villeneuve à Soissons. Elle marqua l’histoire industrielle soissonnaise et l’identité du quartier de gare, dès le début du XXe siècle.

C’est en 1898 qu’Antoine Wolber fonda une manufacture de caoutchouc et pneumatiques pour vélos à Levallois-Perret. Il s’implanta ensuite dans l’Aisne avec une usine à Vailly-sur-Aisne vers 1902, et une autre à Soissons en 1913. 

Lors de la Grande Guerre, les deux usines axonaises sont touchées et l’activité est suspendue. Seule l’usine de Soissons est reconstruite. Elle reprend la production en 1921 et devient une entreprise performante, fabriquant des pneumatiques de vélo d’entrée et de milieu de gamme. En 1972, elle est reprise par le groupe Michelin.

Leader sur le marché du pneu de vélo, Wolber s’investit dans le cyclisme. En 1910, la société créa avec Peugeot, le Tour de France Peugeot-Wolber (ou Tour de France des Indépendants), Lors de l’étape Paris-Reims, une halte était prévue sur le mail à Soissons. René Guenot remporta la 1ère édition, sur une bicyclette Peugeot comprenant des pneus Wolber. En 1922, il existait également un « Grand Prix Wolber ». La société sponsorisait régulièrement d’autres compétitions. De plus, de 1981 à 1983, l’entreprise s’associa à une équipe professionnelle, dont Bernard Thévenet (vainqueur du Tour de France 1975 et 1977) faisait partie.

La fermeture

Le 26 juillet 1999, Michelin annonce la fermeture du site de Soissons ainsi que le licenciement de l’ensemble du personnel (451 salariés).

L’annonce est un coup de massue et est perçue comme injustifiée. En 1998, les résultats étaient positifs, et une plateforme Michelin s’était implantée sur la zone d’activités des Etomelles. Néanmoins, le groupe attesta une importante concurrence asiatique.

Le 31 mars 2000, Wolber ferme ses portes. Un véritable drame économique et humain s’abat sur le soissonnais, d’autant plus que BSL et la Cartonnerie Saint-Germain sont aussi menacés. 

En novembre 2004, le Conseil des Prud’hommes de Soissons donne raison aux salariés, et demande une réintégration des licenciés. Ceci étant matériellement impossible, des mutations sont proposées. Michelin chargea la SIDE (Société d’Industrialisation et de Développement Economique) de prospecter pour une réindustrialisation du site, et de favoriser la création d’emplois.

Les bâtiments trop anciens furent détruits. Le bâtiment administratif fut réaménagé et accueille notamment la CPAM. Des bâtiments furent exploités de 2001 à 2004 par la menuiserie Argentiane. Un bâtiment fut également acquit par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais et mit à disposition de l’APEI (Association des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés) pour la création d’un atelier protégé en menuiserie-ébénisterie. Enfin, d’autres sociétés, certaines liées au secteur de l’automobile, s’y sont installées. 

Sources :

Archives de la Communauté du Soissonnais Wikipedia

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