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Une publicité ancienne sur le mur à l’entrée de la rue des Cordeliers vante les mérites de l’hôtel de la Croix d’Or, rue saint Christophe. Hôtel recommandé par le Touring Club, les guides Michelin, l’Automobile. Dans l’annuaire Matot-Braine de 1911, il est spécifié « chambres TCF (tout confort), électricité, chauffage central à vapeur, garage pour automobiles ». Fin 1918, l’Hôtel de la Croix d’or ne dispose plus que de deux lits. Les problèmes de ravitaillement font que les repas sont irréguliers.
Malgré de grands efforts les rares hôtels ne suffisent pas pour accueillir les voyageurs et les pèlerins qui viennent sur les champs de bataille ou visiter Soissons ruinée par la guerre. Les « camps hôtels » apparemment mis en place par l’Office national du Tourisme font l’objet de sollicitations de la part des maires des villes de Laon et Soissons. Très vite, les hôteliers soissonnais s’attellent à la restauration ou à la reconstruction de leur hôtel. Parmi eux les deux plus grands hôtels de Soissons (La Croix d’or et le Lion Rouge) se distinguent par l’ampleur des travaux.
Après la guerre, les publicités (on disait les réclames) signalent que l’hôtel est entièrement transformé, que toutes les chambres ont un cabinet de toilette avec eau courante, que certaines chambres et appartements ont une salle de bains et surtout que l’on « Speak English ». L’hôtel est en effet reconstruit après la guerre comme l’indique la date qui figure encore sur la façade 1928. A cette époque, l’architecte Pérot chargé des travaux de l’édifice fait une commande pour le décor des salles de restaurant de l’hôtel.Ces vastes salles des banquets, courantes à l’époque dans l’architecture hôtelière montrent l’importance des réunions des Sociétés de l’époque dans différents domaines : agriculture, musique, commerce, patriotisme…
La Collation est une des toiles (3,50 x 2,70 m) qui existe encore, elle est actuellement exposée dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville. L’auteur est Lucien Jonas (1880-1947), second prix de Rome, dont les œuvres décorent de nombreux édifices publics à cette époque (Café Bellevue à Lille, le musée, le théâtre, le Buffet de la gare et la Chambre de commerce de Valenciennes). Mobilisé en décembre 1914, il est agréé peintre militaire attaché au musée de l’armée en 1916. De mission en mission, il parcourt le front de la Belgique aux Vosges. Rencontre avec l’Art sacré en 1925 et réalisation de nombreux chemins de croix dans le Nord (Saint-Amand, Solre-le-Château, Wattrelos, Anzin…).La toile intitulée « La Collation » exposée dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville depuis 2001 (acquisition par un privé en salle des ventes de Soissons en 1991, revente au musée de Soissons en 1995 avec le FRAM).
En 1938, c’est la propriétaire Mme Lecat qui assure directement la gestion de l’établissement. Le restaurant était la fierté du cuisinier Sauvoisin et de Signor Dominico, le serveur. En 1961, il figurait encore dans la publicité du syndicat d’initiative. Une enquête de 1968 précise que l’hôtel possède 35 chambres, une salle de restaurant de 40 couverts et une salle des Fêtes de 200 couverts. L’hôtel ferme ses portes en 1970/1971 (à vérifier) après d’importants remaniements après la seconde guerre mondiale (garages, commerces). Une procédure administrative est en cours en 2011.
(Bilan scientifique 2007, Sylvain Thouvenot).
En vue d’un projet visant à la construction d’un parking souterrain, un diagnostic archéologique a été mené en juillet 2007 sur un terrain de 182 m2. Les vestiges les plus anciens ne semblent pas remonter avant le Bas Empire : remblais humifères caractéristiques de zone de jardins.
XI – XIVe siècles : quelques murs et trous de poteaux (habitat très peu dense).
XVI – XVIIe siècles : un ou plusieurs bâtiments sont construits sur ces lieux. Un âtre (partie de la cheminée où l’on fait le feu) et des latrines ont été découverts dans lesquels un abondant mobilier a été découvert (vaisselle, restes de viandes consommées, objets de toilettes et ustensiles) correspondant parfaitement à la fonction hôtelière de l’édifice à ces époques.
Hôtel de la Croix d'Or entièrement transformé : toutes les chambres avec cabinets de toilette, eau courante chaude et froide, appartements et chambres avec salles de bains, garage couvert pour 50 voitures, cuisine et cave très renommées.
Hôtel de la Croix d'Or vous réserve dans un cadre exquis, une délicieuse cuisine et un confort des plus soignés. Salle des Fêtes 400 couverts. Garage pour 50 voitures.
(Luguet) l'hôtel de la Croix d'Or sur la route de Paris Bruxelles, la bonne étape.
Dans l'intimité de son cadre « vieille et douce France » l'Hôtel de la Croix d'Or avec son confort luxueux, sa cuisine et sa cave appréciées des gourmets, son artistique salle des fêtes, son salon de jeux, son vaste garage et ses prix raisonnables sera pour vous le préféré.