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Première moitié du XIXe siècle, le réaménagement et la modernisation du mur d’escarpe et du fossé défensif sont mis à l’épreuve par la Guerre franco-prussienne de 1870.
À la fin du XIXe siècle, vécues comme une contrainte urbaine pour le développement de la ville, les fortifications sont démantelées pour créer de nouveaux espaces publics comme des boulevards et places.
Outre ces grands ouvrages enterrés jusqu’à 4 mètres de profondeur, de nombreux fragments d’habits, bijoux, pièces de monnaies, vaisselle, munitions et uniformes militaires… témoignent de l’occupation du site.
À 1 mètre de profondeur sous l’actuelle Rue du Champ Bouillant, une ancienne voie au gabarit plus étroit est encore présente. Elle supportait la majorité des flux vers le centre-ville en passant sur l’ancien Pont Saint-Waast détruit lors de la 1ère Guerre Mondiale (actuelle passerelle des Anglais).
Vue oblique du Faubourg en 1923, attestant de la présence des Cités provisoires sur la Place, l’usine à gaz et la démolition de l’ancien groupe scolaire. – IGN
Au sortir de la 1ère Guerre Mondiale, le besoin en logements est immense. Plusieurs cités temporaires sont édifiées à Soissons dont une sur la Place Alsace Lorraine jusqu’en 1930. Des fondations quadrangulaires de constructions affleuraient encore avant les derniers travaux d’aménagement de la Place. Des vestiges de tuiles industrielles typiques de l’époque ont également été retrouvés.
Années 1930 : Les constructions provisoires sont définitivement rasées par les grands travaux d’urbanisme de la Reconstruction : élargissement des rues, régularisation des parcellaires et îlots, dégagement des monuments historiques, création et aménagement des espaces verts et des édifices majeurs dont la Place qui retrouve alors son statut premier de Place publique. Les platanes visibles aujourd’hui ont été plantés aux alentours de 1929, conférant à la Place un aspect qui ne changera pratiquement pas jusqu’à ce début de XXIe siècle.
La nouvelle Place avec ses jeunes platanes, ainsi que les nouvelles écoles communales de la Place en 1929 – Musée municipal de Soissons/Michel Minetto